Ruşine şi deindividualizare. O abordare experimentalã
Loredana Ivan, Fidelie Kalambayi, Loredana Dumitraşcu
Rezumat: Fenomenul deindividualizãrii - transgresarea normelor sociale de cãtre indivizi atunci când aceştia nu pot fi identificaţi - a fost scos în evidenţã prin numeroase studii experimentale. Cele mai multe s-au centrat pe relevarea factorilor contextuali (întuneric, purtarea unor mãşti sau uniforme) şi structurali (poziţionarea individului în mulţime sau în grupuri largi) care favorizeazã apariţia deindividualizarii. Puţine studii au explorat însã factorii individuali. În realitate, se observã cã indivizii aflaţi în situaţii în care nu pot fi identificaţi, reacþioneazã diferit în funcţie de caracteristici personale.
Abstract: Deindividualization the psychological process through which individuals transgress social norms when they cannot be identified was revealed by several experimental studies. Most of these studies explored the contextual factors (such as darkness, wearing masks or uniforms) and structural factors (i.e. the place occupied by the individual in a large group) that favor the process of deindividualization. However, few experiments concentrated on the individual factors influencing the process, although reality shows that different individuals react differently, based on their personal characteristics, even when they find themselves in the same deindividualizing situation. This study proposes an experimental design that explores the role that shame (as an individual factor) plays in explaining the process of deindividualization. In order to measure subjects disposition to feel shame (35 students from the Faculty of Sociology, University of Bucharest) we used the Behavior Self-Evaluation Test, an adaptation of the TOSCA A Scale, elaborated by June Price Tangney et al. in 1991. During the experiment, the subjects were invited to participate in an action involving a shame generating situation, and were asked to name the conditions under which they agree to participate. Our study is the first application of the TOSCA Scale in Romania and offers one of the few researches of the deindividualization process that start from individual factors. The study is part of the research project The social emotions: shame and guilt in the Romanian
public space after December 1989 coordinated by Professor Septimiu Chelcea, PhD.
Résume: Le phénomène de la désindividualisation transgression des normes sociales par des individus lorsque ceux-ci ne peuvent pas être identifiés a été mis en évidence par de nombreuses études expérimentales. La plupart se sont centrées à montrer les facteurs contextuels (ténèbres, portage de masques ou des uniformes) et structurels (positionnement de lindividu dans la foule ou dans de grands groupes) qui favorisent lapparition de la désindividualisation. Pourtant, peu détudes ont explore les facteurs individuels. En réalité, on remarque que les individus en situations où on ne peut pas les identifier, réagissent différemment selon les caractéristiques personnelles. Nous proposons, dans cette étude, une approche expérimentale dans laquelle la prédisposition vers la honte (en tant que facteur individuel) constitue la variable explicative de la désindividualisation. Afin de mesurer la prédisposition vers la honte des sujets participants (N = 35 détudiants de la Faculté de Sociologie), nous avons utilisé le Teste dautoévaluation comportementale, adapté daprès l’Echelle TOSCA A, élaborée par June Price Tangney et al. en 1991. Dans cette expérience, les sujets ont été sollicites de simpliquer dans une activité qui ait pu leur provoquer le sentiment dhonte. En même temps, ils ont été priés de mentionner si et dans quelles conditions préféreraient-ils participer à la dite activité. La nouveauté de l”étude réside dans l’utilisation de l’échelle TOSCA, pour la première fois en Roumanie et dans la proposition d’une approche expérimentale du phénomène de la désindividualisation, en partant des facteurs individuels. L’investigation s’inscrit dans le projet de recherche «Les sentiments sociaux : la honte et la culpabilité dans l’espace public post-décembre de la Roumanie», coordonné par prof. univ. dr. Septimiu Chelcea.