Littératures et pouvoir symbolique réunit la plupart des communications présentées au colloque qui a eu lieu à l’Ecole Nationale de Sciences Politiques et de l’Administration de Bucarest, fin mai 2003. En prenant comme point de fuite rétrospective le tournant du siècle, les auteurs de l’ouvrage, qui viennent d’Allemagne, d’Autriche, du Brésil, de Bulgarie, du Canada, des Etats-Unis, de France, de Moldavie, de Roumanie et de Russie, ont analysé les avatars du pouvoir symbolique incarné par des littératures différentes, des moments historiques déterminés, dans une diversité de cadres géographiques et politiques. Le pouvoir symbolique représente un moyen d’élargir le sens spécifique du pouvoir des intellectuels en tant qu’acteur collectif c’est un pouvoir qui est en mesure de se faire reconnaître, c’est-à-dire se faire méconnaître dans sa vérité de pouvoir, de violence arbitraire. L’efficacité propre de ce pouvoir s’exerce non dans l’ordre de la force physique, mais dans l’ordre du sens et de la connaissance.